Après un pic de chaleur du 16 au 24 avril, nous avons connu une période de froid importante jusqu’au 22 mai. Les colonies qui avaient commencé à récolter du miel de printemps ont consommé leurs réserves par la suite. Ainsi, une partie des apiculteurs n’ont pas pu récolter du miel de printemps. Début juin, des températures très favorables ont permis la récolte d’acacia et sur la seconde moitié du mois, de tilleul et de châtaignier. La seconde moitié de juillet a vraiment été exceptionnelle avec des températures moyennes
proches de 30°C. On observe une grande disparité entre les prises de poids des différents ruchers (voir figure 1). Cette différence est naturellement liée à un effet colonie mais également à un effet régional comme nous le montre la figure 2. Chose étonnante, au sud de l’Ardenne, il a plu moins que d’habitude et les températures ne sont pas montées aussi haut, ce qui a permis d’avoir une récolte exceptionnelle.
Globalement, on peut dire que l’année 2019 était moyenne sur le plan de la production de miel mais très contrastée entre les saisons. L’analyse des courbes relatives aux différentes années nous montre clairement que 2019 a débuté avec très peu de rentrées mais a rejoint la moyenne dans le courant du mois de juin et début juillet (voir figure 3).
Les récoltes moyennes enregistrées sur des ruchers suivis depuis au moins 10 ans nous donnent une récolte de 7,8 kg de miel de printemps et de 22,6 kg de miel d’été. Cela confirme la tendance observée au niveau des balances (voir figure 4).
Les mauvaises conditions climatiques du printemps se marquent également au niveau de l’humidité des miels analysés dont 31 % dépassent le seuil des 18 % pour 12 % en été (voir figure 5).
Au niveau de la Wallonie, si on extrapole les données moyennes de production au nombre de colonies estimées, on constate que le volume de miel produit atteint le millier de tonnes, ce qui n’était plus arrivé depuis quelques années (voir figure 6).
Les prix du miel continuent à augmenter de façon très régulière, et cela quel que soit le type de conditionnement (voir figure 7). Aujourd’hui, on est près des 13,5€/kg.
Les pertes enregistrées au niveau des colonies des apiculteurs qui réalisent un suivi étaient proches de 9,7 % (pour 10,8 % obtenus lors de l’enquête COLOSS), ce qui correspond à 15,7 % de moins que l’année précédente. Le printemps particulièrement difficile n’a pas permis de reconstituer autant de colonies qu’en 2018 (24,2 %), mais les pertes sont cependant bien couvertes avec 14,2 % d’augmentation du cheptel.
Toutes ces informations sont visibles sur la figure 8. On observe une augmentation du nombre de colonies à l’hivernage (24,9 colonies fin 2019 pour 24 fin 2018) (voir figure 9).
Nous tenons à remercier vivement tous les apiculteurs qui nous ont transmis leurs données ainsi que les apiculteurs qui suivent les balances. Sans eux, ces données ne seraient pas disponibles.
Vous le savez peut-être, ces données très intéressantes sont basées sur une enquête réalisée chaque année auprès d’apiculteurs. Nous cherchons toujours de nouveaux candidats. N’hésitez pas à nous contacter si vous êtes disposés à nous aider dans ce travail.