Lors de notre visite, c’est Bertrand Freslon directeur de l’établissement qui nous a reçu très gentilement. Cette entreprise créée par son grand-père en 1947 compte aujourd’hui 12 travailleurs. C’est vraiment le pôle marchand de toute la région que nous avons visitée. Un incendie important en 2004, a été l’occasion de travailler pour le futur en augmentant fortement la surface des bâtiments reconstruits. Aujourd’hui, tout est bien occupé.
Travail de la cire
Ils sont ciriers depuis 1967 et travaillent à ce jour de 80 à 100 tonnes de cire par an.
Ils travaillent principalement (exclusivement ?) avec la revente de la cire des clients. Les circuits des cires de corps et d’opercules sont différents. Aujourd’hui, l’approvisionnement sur le marché de la cire est très difficile et les prix ont considérablement monté. Le problème des résidus que ce soit de pesticides ou de cires exogènes, n’y est pas étranger.
Dans le passé, ils ont eu 3 procès pour présence de résidus dans les cires dont il n’a pas été possible d’établir l’origine. Aujourd’hui, la traçabilité n’est pas un vain mot, les apports de cire d’opercules se font avec la signature du client qui remplit et signe un document signalant que « la cire est issue d’opercules de hausses traitées et stockées selon les protocoles, molécules et posologies autorisées. Il reconnaît les risques encourus en cas de fausse déclaration. » Chaque personne qui remet de la cire doit donc remplir un document qui donne le passé de la cire. Chacun des lots enregistrés est ainsi lié à un certificat. En cas de problème, le cirier peut se retourner contre l’apiculteur. Une analyse de résidus chimiques est effectuée sur chaque cuve. Celle-ci coûte 250 €. On retrouve régulièrement du coumaphos, du fluvalinate et des résidus d’amitraz et cela même dans les cires bio. Celles-ci ne représentent cependant que 5 % du marché.
Une cuve (triple parois) a une capacité de refonte de 450 à 500 kg de cire auquel il faut ajouter 50 l d’eau. Le minimum travaillé pour une cire à façon est de 120 kg. Pour détruire les spores de loque, il faut chauffer la cire à 120°C pendant 30 minutes. Ici elle est portée à 125°C pendant plus d’une demi-heure et tout est enregistré avec un suivi automatique. Au-delà de 167°C, la cire brûle et elle s’enflamme à 204°C.
Au niveau des pains de cire, la perte en moyenne de 5 %.
La décantation prend 12 heures et la température doit diminuer très lente ment.
Le rouleau de base de la machine qui produit la feuille de cire trempe dans une cire à 78°C. Par la suite, cette plaque est laminée. Idéalement pour cette dernière opération, la température doit être proche de 35°C.
Dans ce contexte de prix à la hausse, en juillet 2017, la cire était rachetée à 7,5 € et à 8,5 € pour la cire d’oper cules. Le prix de la bio était de 17-18 €. Au détail la cire gaufrée se vendait à 21 € et la cire bio à plus de 30 €/kg (prix hors TVA).
L’atelier-ruches
Avec leurs 10.000 ruches fabriquées par an, ils sont le premier producteur de ruches en France. C’est David Hernandez qui gère l’atelier. L’équipe en menuiserie travaille avec deux bois : le pin sylvestre et le pin maritime. David cherche les circuits courts pour les approvisionnements. Les bois viennent du Sud Ouest. Le matériel produit est labellisé « Origine France garantie ». Les bois sont séchés et sont travaillés avec une humidité de 12-13 %. Les panneaux ont 24 mm d’épaisseur pour les parois des ruches, 14 pour les ruchettes et 17 pour les planchers.
L’atelier dispose d’un matériel sophistiqué à commandes automatiques et réa lise également du petit matériel comme des planchers avec trappes à pollen intégrée (modèle utilisé au Magnerau).
Le magasin
C’est la partie que tout visiteur ou acheteur peut voir. Le magasin compte un millier de références et naturellement une belle place est réservée aux cires et ruches produites par l’entreprise. Ils s’adressent tant à des apiculteurs amateurs qu’à des professionnels.
Route d’Or
Z.A.- CLEFS- 49150 BAUGÉ EN ANJOU
Tél. : 02 41 82 84 70 Fax : 02 41 82 84 71
Mail : info chez routedor.fr
Site Web