La herse ou fourchette à désoperculer
De nombreux petits apiculteurs utilisent la fourchette à désoperculer qui a l’avantage d’être peu chère. Le travail à la fourchette paraît long et fastidieux dès que le volume de cadres à désoperculer est très important. La fourchette présente quand même l’avantage de pouvoir griffer facilement certaines parties de cadres difficiles à atteindre lorsque les cadres ne sont pas parfaitement bâtis par exemple.
Les couteaux
Le couteau à désoperculer est l’autre option pour un travail manuel de désoperculation. Le geste va du haut vers le bas. Le couteau est une lame plate à double tranchant en acier inoxydable. Certaines lames sont dentelées. On trouve certains modèles avec lame chauffante. Ils sont soit équipés d’un générateur de vapeur soit d’une résistance électrique. Ces derniers sont les plus efficaces. L’important est que la chaleur soit parfaitement répartie dans la lame. Ces outils restent relativement démocratiques, pratiques et permettant un travail rapide avec un peu d’habitude.
Les machines
Avant de parler des machines professionnelles à intégrer ou non dans une ligne d’extraction, il existe des machines à désoperculer manuelles. Certaines sont munies de deux couteaux électriques latéraux ajustés à un cadre de guidage pour permettre de couper simultanément la cire d’opercule des deux côtés du cadre. L’écartement des lames est réglable. L’ensemble est fixé sur un cadre en acier inoxydable. Le tout est déposé sur un bac à désoperculer. Les cadres sont passés par le haut un à un dans le dispositif. La cadence est d’environ 4 cadres par minute. Ce type de machine peut être utile à des apiculteurs ayant de 100 à 400 ruches.
Il existe aussi des machines à rouleau monté sur un support métallique muni de brosses à opercules. Le travail consiste à passer les cadres manuellement contre les brosses qui vont alors simplement râper les opercules. Les fibres de la brosse sont suffisamment souples pour ne pas endommager les alvéoles. C’est une méthode douce.
Les machines à désoperculer automatiques ou semi-automatiques peuvent être intégrées à une ligne d’extraction Les cadres sont chargés dans une glissière puis entraînés vers les couteaux par un système d’avancement avec chaînes et rouleaux. Une fois désoperculés, les cadres sont conduits par un convoyeur de sortie au-dessus d’un bac d’égouttement avec tamis. Le système traite environ 7 à 10 cadres par minute. Toutes les commandes sont électriques et les réglages se font via un boîtier disposant de boutons de commandes et d’un système de sécurité. Sur ce principe, on trouve des machines plus ou moins sophistiquées capables de gérer un volume plus ou moins grand de cadres. Avec ce type de machine, il faut insister sur l’importance du traitement des opercules car un grand volume de miel peut être entraîné avec la cire d’opercule. Il existe des centrifugeuses à cire d‘opercules ou des presses à cire qui se placent sous la machine à désoperculer pour récupérer directement miel et opercule dans un cône qui entraîne le tout vers une vis sans fin. Le miel s’écoule dans un bac et la cire est pressée et ressort sèche et compactée.
