4 espèces
4 espèces ont été décrites : Tropilaelaps clareae, Tropilaelaps mercedesae n. sp., Tropilaelaps koenigerum et Tropilaelaps thaii n. sp. Les deux premiers, T. clareae et T. Mercedesae se sont adaptés à Apis mellifera.
Morphologie de Tropilaelaps
Les Tropilaelaps phorétiques se déplacent très rapidement sur les abeilles.
Contrairement à Varroa, rien ne prouve qu‘ils se nourrissent sur les imagos. La morphologie de leurs pièces buccales et la forme de leur corps semblent limiter leur alimentation au couvain.
Cycle de vie et reproduction de Tropilaelaps
Le cycle de vie de Tropilaelaps est scindé en deux phases : la phase de reproduction et la phase phorétique, plus courte que celle de varroa. Tropilaelaps se reproduit dans le couvain operculé des abeilles tout comme le fait varroa. Les acariens ne survivent pas au-delà de 5 à 10 jours en l’absence de couvain. Ils circulent sur les abeilles adultes et se dispersent de cette façon. Ils ne se nourrissent que de l’hémolymphe des larves. La femelle fondatrice pénètre dans la cellule avant l’operculation et se nourrit de l’hémolymphe de la larve. 48 h après, elle pond entre 1 et 4 œufs. Les œufs donneront des larves (en principe un mâle et plusieurs femelles) qui se nourriront à leur tour sur la larve d’abeille. Le cycle de reproduction est d’une semaine avec un taux de reproduction bien supérieur à varroa.
En résumé, Tropilaelaps se distingue de Varroa par une taille plus petite, la durée plus courte de la phase phorétique, une locomotion particulièrement vive, un cycle de reproduction plus rapide et une capacité à s‘accoupler en dehors des cellules de couvain. Plusieurs de ces différences sont préoccupantes car elles permettent aux populations de ces acariens de croître encore plus rapidement que les populations de Varroa, ce qui suggère que ce parasite représente une menace émergente sérieuse pour les colonies d’Apis mellifera.
L’impact de Tropilaelaps sur la santé des colonies
Pendant la phase de reproduction, Tropilaelaps cause des dommages importants à la colonie. Les acariens sont également vecteurs de virus. Les principaux symptômes sont des malformations (ailes, pattes, abdomen) et un couvain irrégulier dont la mortalité peut atteindre 50 %. Un des risques à venir est lié au changement climatique. Si des hivers plus chauds induisaient la réduction et même la disparition de la période hivernale sans couvain, l’acarien pourrait facilement tirer partie de la situation.
Références
- Ellis, J. D., & Munn, P. A.(2005). The worldwide health status of honey bees. Bee world, 86(4), 88-101.
- Chantawannakul, P., de Guzman, L. I., Li, J., & Williams, G. R.(2016). Parasites, pathogens, and pests of honeybees in Asia. Apidologie, 47(3), 301-324.
- Dainat, B., Ken, T., Berthoud, H., & Neumann, P. (2009). The ectoparasitic mite Tropilaelaps mercedesae (Acari, Laelapidae) as a vector of honeybee viruses. Insectes sociaux, 56(1), 40-43.