Les auteurs mettent l’accent sur les stratégies de soutien pour favoriser la résilience des abeilles face à un environnement de plus en plus changeant. Deux sources de stress sont identifiées : la ressource alimentaire et le varroa. Plusieurs facteurs permettent de les réduire. De ce fait, une « médecine systémique » et interdisciplinaire est une piste pertinente. Une approche de la santé des abeilles intégrant génétique, nutrition, microbiologie, biologie animale et végétale, sciences de l’environnement, agronomie, toxicologie, biochimie et techniques apicoles aurait toutes les chances d’aboutir à une meilleure compréhension des enjeux sanitaires.
La recherche évolue donc aujourd’hui vers une collaboration entre scientifiques, apiculteurs et agriculteurs pour des expériences terrain permettant une meilleure compréhension des interactions complexes en jeu dans la santé des abeilles et des colonies.
Développer des stratégies pour aider les abeilles à s’adapter au stress commence par comprendre la colonie pour l’aider à faire face aux différents facteurs de stress qui affectent l’abeille : malnutrition, déséquilibre métabolique, perturbation du microbiote, dysfonctionnement métabolique, attaque d’un pathogène ou d’un parasite, toxines environnementales (pesticides, antibiotiques, métaux lourds, pollution de l’air, etc.) … La liste est longue.
Les auteurs soulignent tout particulièrement l’importance du microbiote, « pierre angulaire entre la nutrition, le métabolisme, la croissance, la santé et la résistance aux agents pathogènes. » Selon eux, l’une des stratégies pour protéger les colonies d’abeilles pourrait être de protéger leur microbiote intestinal en comprenant comment il se développe et ce qui nuit à son délicat équilibre.
Références :
- Dequenne, I. ; Philippart de Foy, J.-M. ; Cani, P.D. Developing Strategies to Help Bee Colony Resilience in Changing Environments. Animals 2022, 12, 3396. https://doi.org/10.3390/ani12233396