POURQUOI ?
Pour faire baisser la pression de prédation à venir sur les ruchers déjà impactés en réduisant le nombre de nids implantés à proximité.
CONTRE QUI ?
Ce piégeage vise les reines fondatrices que l’on rencontre au printemps et qui vont initier la construction de nouveaux nids et colonies ; corps d’environ 2,5 à 3,5 cm de longueur, légèrement supérieure à celle des ouvrières ; coloration similaire à celle des ouvrières (Fig.1).
QUAND ?
De mi-mars (après les dernières gelées quand les températures atteignent les 15 - 16°C en journée) jusqu’à fin mai en continu (soit environ 6 à 8 semaines). Répéter l’opération sur plusieurs printemps successifs pour optimiser l’efficacité.
OU ?
Autour des ruchers déjà impactés l’année précédente et ayant connu des mortalités importantes attribuées à la prédation par les frelons asiatiques.
COMMENT ?
Les pièges sont à disposer selon un maillage régulier dans un rayon de 1 km autour du rucher ciblé. Les pièges sont à espacer d’environ 280 m les uns des autres dans le cas d’un maillage en carré, ou de 350 m dans le cas d’un maillage triangulaire (Fig.2, environ une trentaine de pièges). Augmenter la densité de pièges n’augmentera pas leur efficacité.
Placer les pièges entre 0,5 m et 1,5 m de hauteur.
Avec quoi ?
Proscrire les pièges non sélectifs de type bouteille ou cloche, qui même si installés tôt dans la saison, capturent en grande majorité des insectes autres que le frelon asiatique et impactent fortement l’entomofaune locale.
Privilégier les pièges
à sélection physique de type nasse. Ils doivent être équipés : (i) de cônes d’entrée permettant d’exclure les insectes de taille supérieure à celle du frelon asiatique, comme le frelon européen, espèce endémique de nos régions, (ii) de grilles latérales permettant la fuite des insectes plus petits que le frelon asiatique, tels qu’abeilles domestiques, abeilles sauvages, guêpes mais aussi de nombreux Diptères ou Coléoptères et (iii) d’une séparation physique entre le compartiment contenant l’appât et l’espace de piégeage (par exemple une grille à mailles fines) pour empêcher les insectes de s’y noyer ou de s’y nourrir. Cette séparation permet également de renouveler l’appât sans ouvrir le piège qui contient des frelons asiatiques capturés vivants (Fig.3).
Privilégier un attractif sucré.
Les appâts sucrés seront les plus efficaces à cette période de l’année car les futures fondatrices à la sortie de l’hivernage cherchent avant tout à reconstituer leurs réserves corporelles en consommant des éléments nutritifs sucrés. Vérifier le piège et renouveler l’appât tous les 3 - 4 jours maximum.
Fréquence des visites ?
Vérifier les pièges au maximum tous les 7 jours. En cas de forte chaleur, les visites sont a effectuer au maximum tous les 3-4 jours et rajouter du liquide pour compenser l’évaporation du liquide.
Quelques exemples d’appâts ?
Solide : des fruits bien mûrs et/ou pourris
Liquide : des mélanges à base de bière, cidre ou panaché (souvent plus attractif) avec des sirops (ex. grenadine, pêche, banane...) ou jus de pommes.
Liens et contacts utiles :
- Page d’information sur le piégeage de printemps du Muséum National d’Histoire Naturelle :
https://frelonasiatique.mnhn.fr/piegeage-de-printemps-2021/ - Note technique ITSAP Institut de l’Abeille - Piégeage des fondatricesau printemps :
https://itsap.asso.fr/wp-content/uploads/2021/03/Note_Vv-PiegeagePrintemps_VF.pdf - Service en charge de la lutte contre le frelon asiatique en Wallonie :
Cellule interdépartementale Espèces invasives (CiEi) du Service Public
de Wallonie (invasives chez spw.wallonie.be) - Site de déclaration et surveillance du frelon asiatique en Flandres : https://vespawatch.be